Dettes souveraines en Euroland et Occident

La crise de l’euro est en fait la “crise de l’endettement”, je pense que ces moments difficiles sont aussi salutaires pour des pays qui comme la Grèce, l’Italie, mais aussi la France ont dépassé les bornes en cette matière. Les USA ne sont pas en meilleure posture, sauf qu’ils sont maitres de leur monnaie, et que de surcroit elle est la monnaie de référence mondiale.

Le dilemme de la Zone euro est bien connu, c’est qu’elle n’est pas assez intégrée économiquement et surtout politiquement. J’entends les anti-européens tous les jours nous dire : “nous vous l’avions bien dit…çà ne pouvait pas marcher !” Pourtant, pour ce qui me concerne, je pense qu’aujourd’hui il n’y a pas d’autres solutions que d’aller… et vite vers plus d’intégration avec les pays qui le voudront ! Nous n’avons pas le choix, que pèserions-nous si chacun des 17 pays de la zone euro revenaient à sa monnaie nationale ? Sans parler de la “faisabilité” d’un tel retour en arrière ?

Dans le panorama mondial dans lequel nous sommes entrés depuis une dizaine d’années, nous ne compterons qu’unis !

Dans notre pays, cette crise sans précédent se déroule à quelques mois des élections présidentielles et législatives…les sondages actuels ne sont pas en faveur de la droite au pouvoir ! Pourtant, même si tout n’a pas été parfait dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy, reconnaissons-lui le mérite d’avoir fait la plus grande partie des réformes qu’il avait promises. Et cela, malgré deux crises majeures, celle de 2008/2009 : la crise financière venue des USA et la seconde… crise des “dettes souveraines” en réalité la suite de la première en 2011.

Cette dernière qui en est actuellement à son point culminant.. du moins je l’espère, est en effet “fille de la précédente” car elle a obligée des Etats déjà très endettés à augmenter leurs déficits afin de relancer la croissance. Cet endettement s’est comme à chaque fois traduit par des émissions d’obligations souveraines, et d’atteindre cette fois les limites du possible ! Alors les marchés se sont mis à douter, provoquant la montée des taux d’emprunts de certains Etats à des chiffres insoutenables.

Nous en sommes là aujourd’hui, car malgré les plans concoctés par l’Allemagne et la France et devant la lenteur de la Grèce et de l’Italie à se conformer aux décisions prises par les dirigeants des 17 pays de la zone… les marchés doutent toujours !

Notre gouvernement sous l’impulsion du Président de la République vient de prendre des mesures courageuses pour adapter notre budget aux nécessités de la crise, et ceci à quelques mois des élections. Espérons que les Français reconnaitront ce courage au moment de mettre leur bulletin dans l’urne.

En effet le retour de la gauche au pouvoir me fait craindre le pire. Les socialistes ne semblent pas réaliser la gravité de la situation, pour eux tout ce qui arrive est dû à la politique de Nicolas Sarkozy ! Pitoyable, alors que feront-ils en cas de victoire ? Certains des leurs sont sans doute raisonnables, mais leurs alliés écologistes et d’extrême gauche n’admettront jamais le “système” comme ils disent ! Comme si la France pouvait imposer ses solutions à la planète entière. Ce n’est pas sérieux !

Alors il nous faut convaincre les Français de reconduire la majorité actuelle, seule à même de poursuivre les réformes indispensables à notre pays et à la zone euro.

M.C.